"L’amitié Ariana Grande/Cynthia Erivo est juste très intense !" : bon, et si on arrêtait de faire semblant ?

Ou comment la banalisation des intentions ne cacherait finalement qu’une désillusion (jolie phrase ça, j'espère qu'elle a du sens).

Comme bon nombre de sujets, celui-ci m’a été inspiré à travers une conversation avec mon acolyte de toujours Marie aka Niemesia sur les réseaux. Cela tombe plutôt bien : on discute aussi de vive voix dans le podcast Two Girls One Talk. Aussi, si me lire n’est pas votre truc, peut-être que nous entendre le sera davantage ?

Pour des raisons qui me sont propres, et j’y reviendrai par la suite, je n’ai pas pu me rendre sur TikTok pendant près de trois semaines – une décennie à l’ère du numérique. J’ai raté, je l’imagine, une palanquée de mèmes, réfs débloquées, trends, trends déjà démodées mais pas… toute la campagne promotionnelle du film Wicked : Partie 2, que je n’ai personnellement pas encore visionné mais c’est bel et bien dans mes projets. À nouveau, les stars du film Cynthia Erivo et Ariana Grande jouent le jeu des interviews, et comme pour le premier film, c’est très… intense. Alors attention, je ne remets absolument pas en cause certaines théories solides liées notamment à l’agression à Singapour, comme la banalisation du rôle héroïque que peuvent endosser bien malgré elles les personnes racisées envers les personnes blanches. Outre-Atlantique, certains parlent même de “Slave-Master’ vibes. Pour mémoire, Johnson Wen, qui a été incarcéré puis expulsé et interdit de revenir sur le territoire, s’est jeté sur Ari lors d’une avant-première. Cynthia Erivo, alors à l’autre bout, s’interpose d’emblée en étant plus rapide que les gardes du corps tout en protégeant son amie qui, on le rappelle aussi, a vécu son lot de traumatismes dans l’espace public, l’attentat de son concert à Manchester pour ne citer que lui.

Dans le même ordre d’idée, j’entends aussi toutes les vidéos et posts “analyses” de pourquoi il est pénible et navrant que Cynthia Erivo soit devenue la “stud” ultime (une femme noire queer qui adopte des codes perçus comme “masculins”). Et si on me demande, je trouve surtout désolant qu’on considère le côté protecteur comme forcément lié à la masculinité et à la virilité, mais là n’est pas le sujet.

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Toujours kawainé toujours cute

Toujours kawainé toujours cute

Par Mélissa Chevreuil

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