Spoiler : métisse n'est toujours pas une couleur de peau.
Sans doute avez-vous suivi le “clash” ou plutôt la présumée diss track de Taylor Swift dans son dernier opus, The Life of a Showgirl, nommée “Actually Romantic”. Selon les théories, Taytay ferait, via le titre, une référence au tube “Everything is Romantic” de Charli XCX. Mais répondrait surtout à la track “Sympathy is a knife” qui évoquait toutes les insécurités de la Britannique face à une personne (Taylor Swift donc) qui la complexe. Beaucoup pointeront du doigt que la chanteuse américaine n’a pas vraiment compris le message (qui est un aveu de faiblesse et de mal-être), et répond dans la haine et la petitesse, “I heard you call me ‘Boring Barbie’ when the coke's got you brave”. On ne reviendra pas sur le niveau de la prose, là n’est pas le sujet. Mais plutôt sur ce que d’autres évoquent avec justesse : le fait que Taylor Swift n’a peut-être pas compris les insécurités de Charli XCX car elle est blanche – pour rappel, Charli XCX est métisse, sa mère est indienne d'Ouganda.
C’est du moins ce qu’ose dire une certaine Yukta sur TikTok et là, avalanche de commentaires et de faux débats. Pour faire simple : “Charli XCX is a brown woman ???” versus “She’s a white-passing wasian but you can’t completely set aside her heritage and culture just because of her skin color”. Et au milieu de tout ça, il y a moi, métisse avec un papa français et une maman algérienne, qui relate totalement cette conversation qui, à mes yeux, n’a pas lieu d’être ou que si peu.
En réalité, cette newsletter a une saveur un peu particulière puisqu’elle a le goût sucré de la collaboration. En effet, ici, vous aurez mon point de vue, mon vécu, en tant qu’enfant métisse perçue comme personne blanche. Mais je ne peux que vous inviter à consulter la newsletter de ma copine et consœur Coumbis Hope Lowie, qui évoque le même thème que moi en ce 31 octobre présumé macabre. Sauf qu’elle a forcément un autre POV, en tant que femme noire qui est la mère d’un enfant métisse. Faites-vous plaisir, et lisez-nous l’une après l’autre (en même temps, ça ne marche hélas pas), on est dans le partage ici.
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