Et encore une fois, un homme (le chanteur Sombr) me brise le cœur

Le petit prince du goumin serait-il juste un énième homme performative et cringe ?

Sombr, c’est un peu ma petite épiphanie que je voulais autant gatekeeper que partager autour de moi. Alors, quand il perce avec des sons depuis devenus viraux (“Undressed” et “Back to friends”), j’étais fière comme une daronne lors d’un spectacle de fin d’année – est-il bon de rappeler qu’il vient à peine d’avoir vingt ans ? Bon. Son premier album, “I Barely Know Her”, est un sans-faute et d’ores et déjà un classique dans mes playlists, entrant d’emblée dans les BO de mon quotidien. Certes, les thématiques sont ultra redondantes et pourraient même se résumer en un mot : goumin. Mais je n’ai jamais vu en quoi le fait qu’un artiste garde toujours les mêmes sujets de prédilection est un défaut (d’autant plus qu’on adore le reprocher aux popstars, et plus généralement aux femmes, moins aux hommes dans le rap, par exemple). Qu’importe, Sombr démarre fort, se paie Addison Rae, autre star montante, dans le frénétique “12 to 12”, on le voit partout, on l’entend partout. Et ça ne plaît pas à tout le monde.

Sur TikTok, et depuis quelques jours, la recherche “Sombr + cringe + concert” monte en flèche. On lui reproche une absence d’aura, une gestuelle approximative, pour ne pas dire grotesque, où il gesticulerait comme un pantin contrôlé par un ventriloque à la tremblote. Certains vont même dans le body shaming très assumé, car si le chanteur est très grand (je n’ai pas trouvé sa taille, mais c’est assurément plus d’un mètre 90), il est aussi factuellement très mince. Ce qui ne doit pas plaire aux amateurs de muscles, de testos et de virilité, surtout quand l’artiste s’affiche en crop top, mais j’y reviendrai.

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Toujours kawainé toujours cute

Toujours kawainé toujours cute

Par Mélissa Chevreuil

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